Inclure

Quelle laïcité pour le Québec ?

Jean Dorion

19,95 CAD$

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Résumé

Dans cet essai percutant, Jean Dorion expose sans ambages son point de vue sur la question de la laïcité, de l’immigration et du pluralisme au Québec, livrant un ouvrage qui donne également la parole, pour une rare fois, à des femmes musulmanes pratiquantes, avec ou sans foulard. Partisan sans équivoque de la laïcité, il met néanmoins en lumière les difficultés et risques de dérive impliqués par une vision « totale » de cette dernière, en s’appuyant tant sur son expérience personnelle que sur des études et des précédents étrangers. Au passage, il remet en question beaucoup d’idées reçues, dégonfle des mythes dangereusement répandus et rappelle quelques épisodes de notre histoire, certains moins glorieux que d’autres, en lien avec les relations interculturelles.

Au coeur de l’ouvrage : une mise en garde contre une instrumentalisation de la laïcité qui mènerait à l’exclusion sociale d’une partie de la population, des femmes surtout. Un ostracisme « religieux » ainsi institutionnalisé, sans parallèle en Amérique du Nord, nous aliénerait pour longtemps la collectivité qui en constituerait la cible principale, soit la communauté musulmane en croissance. Une erreur historique, d’autant que, soutient l’auteur, cette dernière est composée majoritairement de francophones, souvent sensibles a priori aux aspirations nationales des Québécois, et dont la solidarité nous serait bien utile dans la défense du français.

L’ouvrage démontre le caractère incontournable et avantageux de l’immigration. Il nous renvoie à notre attitude face au pluralisme et à nos erreurs passées à ce sujet. Ou bien le Québec français fera l’effort nécessaire pour élargir sa définition de lui-même en acceptant sa propre diversité croissante, ou bien il se résignera à se réduire à une minorité ethnique plutôt que de s’élever au rang de nation.

Jean Dorion

Jean Dorion militait pour l’indépendance du Québec avant même d’adhérer au Rassemblement pour l’indépendance...

Jean Dorion militait pour l’indépendance du Québec avant même d’adhérer au Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) en 1962. Membre...

Jean Dorion militait pour l’indépendance du Québec avant même d’adhérer au Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) en 1962. Membre fondateur du Parti Québécois, il...

Jean Dorion militait pour l’indépendance du Québec avant même d’adhérer au Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) en 1962. Membre fondateur du Parti Québécois, il a été attaché politique des ministres de l’Immigration Jacques Couture et Gérald Godin, puis directeur de cabinet de ce dernier, alors ministre responsable de l’application de la Loi 101. Il fut...

Jean Dorion militait pour l’indépendance du Québec avant même d’adhérer au Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) en 1962. Membre fondateur du Parti Québécois, il a été attaché politique des ministres de l’Immigration Jacques Couture et Gérald Godin, puis directeur de cabinet de ce dernier, alors...

Jean Dorion militait pour l’indépendance du Québec avant même d’adhérer au Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) en 1962. Membre fondateur du Parti Québécois, il a été attaché politique des ministres de l’Immigration Jacques Couture et Gérald Godin, puis directeur de cabinet de ce dernier, alors ministre responsable de l’application de la Loi 101. Il fut ensuite agent...

Extrait

LA VRAIE CIBLE DE LA CHARTE

Le PQ doit-il tenir son engagement électoral d’interdire le port de signes religieux dans la fonction publique et parapublique ? Certains le croient toujours. Soyons honnêtes : la vraie cible, c’est le foulard des musulmanes. Je ne parle pas de la burqa ou du niqab, ces voiles intégraux qui empêchent la communication normale et dont le port est au Québec un phénomène extraordinairement marginal, et inexistant chez les employés de l’État. J’évite d’ailleurs le mot « voile », qui est la source de continuelles confusions à cet égard. Et je dis bien la vraie cible ; je ne dis pas la seule qui serait touchée. Il va sans dire que les porteurs d’autres symboles religieux, comme la kippa juive, le turban sikh et peut-être même la croix, seraient également exclus, pour la plus grande satisfaction des laïcistes intégristes qui n’en peuvent pas supporter la vue. Mais les laïcistes intégristes, qui sont un peu à la laïcité (mais en moins violent, habituellement) ce que les islamistes intégristes sont à l’islam, restent minoritaires dans notre société. Il me paraît évident que c’est l’apparition au Québec, au cours d’une période relativement brève et récente, de quelques milliers de femmes portant le foulard qui a été le déclencheur de campagnes dites de « laïcisation » qui ont rallié un milieu beaucoup plus large que les laïcistes classiques, rejoignant des féministes, des nationalistes identitaires, etc., y compris énormément de gens très bien intentionnés.

ISBN
Date de parution
Nombre de pages 168 p.
Dimensions 5,5 cm x 8,0 cm

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