Vingt et un tableaux (et quelques craies)

François Gravel

19,95 CAD$

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Résumé

• Avec l’humour et le style décapant qu’on lui connaît, François Gravel, lui-même professeur de cégep depuis près d’un quart de siècle, nous trace un portrait mordant de cet enseignant trop souvent devenu tête de Turc de certains discours officiels.
• À lire par tous les profs, comme une consolation et une complicité, et par tous les élèves comme une révélation et un majestueux clin d’œil!

On croyait qu’il n’y avait plus rien à dire ou à écrire sur les professeurs de cégep, ces personnes qui vous invitent à emprunter des chemins que vous mettrez des années à parcourir, tant les journaux, la télé et surtout la rumeur en avaient fait une caricature chaque fois plus mordante et souvent grossière… C’était sans compter la plume volubile d’un professeur de sciences économiques!
Sans complaisance, de même que sans fausse pudeur, François Gravel nous raconte ici le stress, l’angoisse, le bonheur, la démotivation, aussi bien que les petites joies, les minuscules triomphes et l’inénarrable fatigue de ces «plombiers» de la connaissance.
Il évoque, par exemple, le danger qui guette les jeunes professeurs qui ont à donner un cours en fin de journée, alors qu’ils doivent convaincre leurs étudiants que la matière enseignée est cent fois plus intéressante que celle des autres cours qui ont précédé. Il ne manque pas non plus d’inciter à la prudence les audacieux qui se risqueraient à ne faire qu’une seule pile des 150 copies d’examen qu’ils ont à corriger!
Et il aborde de front l’attirance que les professeurs «doivent» ressentir à l’égard de leurs élèves. Son mot d’ordre : pour enseigner, soyez amoureux!

François Gravel

Auteur de plus de 100 livres récompensés par de nombreuses distinctions, François Gravel possède le rare talent de...

Auteur de plus de 100 livres récompensés par de nombreuses distinctions, François Gravel possède le rare talent de s’adresser avec le même plaisir...

Auteur de plus de 100 livres récompensés par de nombreuses distinctions, François Gravel possède le rare talent de s’adresser avec le même plaisir contagieux à tous les publics,...

Auteur de plus de 100 livres récompensés par de nombreuses distinctions, François Gravel possède le rare talent de s’adresser avec le même plaisir contagieux à tous les publics, jeunes et moins jeunes. Faisant preuve d’un humour inimitable, il sait aussi être tendre ou grave selon les œuvres. Chez Québec Amérique, il signe plusieurs livres marquants, parmi lesquels Ostende, La ...

Auteur de plus de 100 livres récompensés par de nombreuses distinctions, François Gravel possède le rare talent de s’adresser avec le même plaisir contagieux à tous les publics, jeunes et moins jeunes. Faisant preuve d’un humour inimitable, il sait aussi être tendre ou grave selon les œuvres. Chez Québec Amérique, il signe...

Auteur de plus de 100 livres récompensés par de nombreuses distinctions, François Gravel possède le rare talent de s’adresser avec le même plaisir contagieux à tous les publics, jeunes et moins jeunes. Faisant preuve d’un humour inimitable, il sait aussi être tendre ou grave selon les œuvres. Chez Québec Amérique, il signe plusieurs livres marquants, parmi lesquels Ostende, La Cagoule et la...

Extrait

Chapitre I

Le rendez-vous
Au premier mot de la première phrase du tout premier cours, je me découvre aphone. Je ne peux m’empêcher d’ouvrir et de refermer la bouche, comme un poisson hors de l’eau, tandis que la classe se vide, rangée par rangée.
Un gentil cauchemar, celui-là. Éminemment préférable à la version numéro six, dans laquelle les étudiants désertent les lieux, dégoûtés, alors que je ne me suis jamais senti aussi en verve. Ou à la version numéro quatre, où la débâcle est provoquée par ma nudité.
Vingt-sept août, six heures du matin, tout va bien. Après vingt ans d’enseignement et autant de versions du même cauchemar, j’en suis arrivé à lui trouver quelque chose de rassurant. Comme si, du simple fait que je les avais d’abord rêvées, de telles situations ne pouvaient plus m’arriver. Cette vingt et unième rentrée serait donc parfaitement normale, elle aussi, malgré tout?
Se raser lentement, histoire de passer le temps. Et puis la douche, le shampooing, le désodorisant, la séance de miroir… Porter attention aux cheveux, le moindre épi peut être fatal. Sans parler des pellicules, le pire obstacle à la séduction, selon les publicitaires. Chaque rentrée ramène les mêmes cauchemars, et les mêmes réminiscences: se pomponner devant le miroir, comme pour un premier rendez-vous. La même peur. La même excitation.
Six heures vingt-sept, tout va bien. Petit déjeuner, très léger. Ce serait beaucoup demander à la voix, qui devra bientôt couvrir les bruits du système d’aération de la classe, de rivaliser en plus avec les gargouillements de l’estomac.
Ingurgiter un deuxième café, comme si on avait besoin d’un excitant, s’asseoir au salon, parcourir le journal et n’en rien retenir, tourner en rond dans la maison silencieuse, consulter sa montre à tout moment en se demandant si elle fonctionne encore. Sept heures douze, tout va bien, mon commandant, le ciel est clair, la visibilité est bonne et la nervosité, normale; normale, oui, même après vingt ans d’enseignement, même après avoir affronté des centaines de groupes, des milliers d’étudiants. Les comédiens les plus chevronnés, les chanteurs les plus adulés n’ont-ils pas le trac, eux aussi? C’est même bon signe, à ce qu’on dit.
Les premières rencontres se sont toujours bien déroulées, toujours. Y a-t-il une seule raison pour que ce soit différent aujourd’hui? Il y en a une, oui, qu’il vaut mieux oublier. Tout va bien, mon commandant, et tout ira bien, comme d’habitude.

ISBN
Date de parution
Nombre de pages 168 p.
Dimensions 14,0 cm x 21,6 cm

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