Duplessis : entre la grande noirceur et la société libérale

Michel Sarra-Bournet

Alain-G. Gagnon

17,99 CAD$

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Résumé

• Une toute nouvelle collection, dirigée par Alain-G. Gagnon, dans le domaine contemporain des sciences sociales au Québec : la collection Débats, dont les mots maîtres sont délibération et réflexion.
• Au-delà du procès d’intention et de la stérile polémique, Duplessis : Entre la Grande Noirceur et la société libérale démontre avec discernement et subtilité que tout n’a pas encore été dit sur Maurice Duplessis. Un livre réalisé sous la direction d’Alain-G. Gagnon et de Michel Sarra-Bournet.
Duplessis : Entre la Grande Noirceur et la société libérale est un recueil de textes passionnants sur la personnalité paradoxale de Maurice Duplessis. Près de quarante ans après la disparition du «chef», cet ouvrage met en plein jour toute la complexité de la société québécoise de cette période.
On a longtemps parlé de «Grande Noirceur», mais ce sont surtout les visées «libérales» de Duplessis que les analystes ont tenté de cerner au cours de la dernière décennie. Dans cet ouvrage, historiens, sociologues, politologues, journalistes et témoins privilégiés de cette époque débattent la question de cet héritage beaucoup plus complexe que ne veut le laisser entendre un certain discours officiel.

Michel Sarra-Bournet

Michel Sarra-Bournet est spécialiste de l’histoire politique, économique et intellectuelle du Québec. Il a complété un...

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Michel Sarra-Bournet est spécialiste de l’histoire politique, économique et intellectuelle du Québec. Il a complété un doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa et poursuivi...

Michel Sarra-Bournet est spécialiste de l’histoire politique, économique et intellectuelle du Québec. Il a complété un doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa et poursuivi des études postdoctorales à l’École nationale d’administration publique. De 1993 à 2001, il a été conseiller politique de Lucien Bouchard et de Michel Gauthier à la Chambre des communes, avant de...

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Michel Sarra-Bournet est spécialiste de l’histoire politique, économique et intellectuelle du Québec. Il a complété un doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa et poursuivi des études postdoctorales à l’École nationale d’administration publique. De 1993 à 2001, il a été conseiller politique de Lucien Bouchard et de Michel Gauthier à la Chambre des communes, avant de diriger la...

Alain-G. Gagnon

Alain-G. Gagnon est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes à l’Université du...

Alain-G. Gagnon est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)...

Alain-G. Gagnon est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) où il cumule aussi les...

Alain-G. Gagnon est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) où il cumule aussi les fonctions de directeur du Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales (GRSP) et du nouveau Centre d’analyse politique : constitution – fédéralisme (CAPCF). De 2003 à 2016, il a dirigé le Centre de...

Alain-G. Gagnon est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) où il cumule aussi les fonctions de directeur du Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales (GRSP) et du nouveau Centre d’analyse politique : constitution –...

Alain-G. Gagnon est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) où il cumule aussi les fonctions de directeur du Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales (GRSP) et du nouveau Centre d’analyse politique : constitution – fédéralisme (CAPCF). De 2003 à 2016, il a dirigé le Centre de recherche...

Extrait

À la mémoire de Arthur Tremblay
et de Gérard Pelletier qui ont façonné
l’histoire du Québec contemporain

Conservatisme et traditionalisme dans le Québec duplessiste : aux origines d’une confusion conceptuelle
Jacques Beauchemin
Du haut de la Révolution tranquille, Fernand Dumont écrit dans La vigile du Québec que «nous venions de loin à la conscience». Parlant des Semaines sociales, de l’École sociale populaire et de leurs «doctrines», il constate que :

C’étaient, là encore, des doctrines de pauvres. Les intellectuels autant que le peuple étaient dépourvus devant les situations nouvelles. Eux aussi ont puisé dans le vieux fond des attitudes et des pensées traditionnelles.
Vingt-deux ans plus tard, dans son admirable Genèse de la société québécoise, il revient sur cette propension canadienne-française atavique à se situer dans le présent en se tournant vers le passé. Bien qu’il se défende de soutenir la «thèse ridicule» d’une «société demeurée immobile» jusqu’à la Révolution tranquille, il écrit quand même, alors qu’il se penche à nouveau sur la question du conservatisme :

(…) c’est la société elle-même qui était conservatrice. Elle l’était par le poids des contraintes extérieures, par sa structure, par la logique de son développement. À l’écart des grandes décisions économiques et politiques, repliée sur des coutumes qui la rassuraient sur sa différence et qui légitimaient ses élites dans leur fonction d’intermédiaires, cette société trouvait sa pérennité dans sa culture. Mais, en se délestant du politique ou en acceptant qu’on l’en prive, quitte à y garder des rôles de figurants, elle isolait la culture et la condamnait à l’anémie. Elle s’évadait dans l’imaginaire, qui devenait un prétexte pour fuir l’histoire plutôt qu’une provocation pour l’affronter.
Cette analyse du Québec est répandue au point où le traditionalisme des années 1930 et du régime duplessiste semble faire l’unanimité dans la sociographie québécoise. Conservatisme, apolitisme ou inadéquation des idéologies par rapport aux réalités sociales concrètes, ainsi que le poseront de nombreux sociologues au cours des années 1950 et 1960, toujours est-il que le paysage social québécois a conduit nombre d’intellectuels à pourfendre un passéisme auquel ils attribuent les raisons de l’enlisement du Québec. Le Québec, dans ce type de problématique, apparaît comme victime de son histoire: assiégée après la Conquête et plus encore après l’Acte d’Union, la société québécoise s’abritera dans un frileux conservatisme et n’entrera dans la modernité qu’avec la Révolution tranquille. De manière générale, le Québec duplessiste est ainsi dépeint dans la sociographie et dans le sens commun à l’image d’une société attardée. Retard économique par rapport à l’Ontario ou à l’ensemble canadien, que l’on a vite fait d’attribuer au manque d’esprit d’entreprise des Canadiens français. Retard du processus d’urbanisation des francophones, développement plus lent qu’ailleurs au Canada de la société de consommation, faiblesse de la structure industrielle, etc. Sur le plan politique, à côté des thèses portant sur l’apolitisme des Canadiens français, on s’est attardé à l’anti-démocratisme et à l’autoritarisme du duplessisme en mettant en exergue le patronage, les perversions du processus électoral, l’antisyndicalisme et l’anticommunisme du régime.

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