Résumé
La Palestine a-t-elle été à la fois promise par la Grande-Bretagne aux Arabes et aux Juifs pendant la Première Guerre mondiale comme il est d’usage de le penser ? Comment les grandes puissances et la communauté internationale – la Société des Nations puis l’Organisation des Nations Unies – ont-elles en partie scellé le sort de cet Orient compliqué? Et quel rôle tiennent les nationalismes arabes et le sionisme nés à la fin du 19e siècle au sein du conflit israélo-arabe ?
Pour répondre à ces questions et tenter de comprendre la complexité de cette guerre, cet essai met en lumière un siècle d’occasions manquées entre Arabes et Juifs. Inextricable, le conflit israélo-arabe dépasse la simple lutte territoriale. Ne tiendrait-il pas à une haine fratricide qui trouverait sa source dans la Genèse ?
Cet affrontement serait alors une guerre de succession théologique, doublée d’un désir de vengeance millénaire, initialement ressenti par Ismaël, l’enfant adultérin d’Abraham, à l’égard de son frère légitime Isaac, père d’Israël. Bâtie sur les fondations du Temple de Salomon – lui-même érigé à l’emplacement du sacrifice emblématique d’Isaac – la mosquée al-Aqsa, lieu symbolique pour les musulmans, cristalliserait cet antagonisme irréductible résultant de ces liens originels.
Dans un remarquable effort de synthèse, Esther Benfredj remonte aux origines de ce conflit. En ce sens, son essai apportera des pistes de réflexion aux lecteurs qui souhaitent aller au-delà du simplisme des manchettes quotidiennes.
PRIX ET DISTINCTIONS:
- Prix de la diversité pour une première œuvre littéraire 2016 - Finaliste
Esther Benfredj
Esther Benfredj est née à Paris en 1980. Diplômée en droit international et en science politique, elle a travaillé à la...
Esther Benfredj est née à Paris en 1980. Diplômée en droit international et en science politique, elle a travaillé à la Faculté de droit de...
Esther Benfredj est née à Paris en 1980. Diplômée en droit international et en science politique, elle a travaillé à la Faculté de droit de l’Université de Montréal en tant...
Esther Benfredj est née à Paris en 1980. Diplômée en droit international et en science politique, elle a travaillé à la Faculté de droit de l’Université de Montréal en tant qu’assistante de recherche avant de se lancer dans le journalisme. Ismaël contre Israël est son premier essai.
Esther Benfredj est née à Paris en 1980. Diplômée en droit international et en science politique, elle a travaillé à la Faculté de droit de l’Université de Montréal en tant qu’assistante de recherche avant de se lancer dans le journalisme. Ismaël contre Israël est son premier essai.
Esther Benfredj est née à Paris en 1980. Diplômée en droit international et en science politique, elle a travaillé à la Faculté de droit de l’Université de Montréal en tant qu’assistante de recherche avant de se lancer dans le journalisme. Ismaël contre Israël est son premier essai.
La question de l’État palestinien est un enjeu important dans les rapports israélo-arabes ; c’est aussi une cause d’engagement pour l’ONU et certains pays comme les États-Unis, le Canada ou la France. Cet engouement international a toutefois contribué à façonner un paradoxe : si « le paradoxe de la condition humaine est que l’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres », comme l’écrivait le psychanalyste Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives, celui du conflit israélo-palestinien se situe dans l’idée que seule la communauté internationale sous les bons offices de l’ONU, cet « autre politique », serait en mesure de permettre l’existence d’un État palestinien. En faisant des Palestiniens un peuple victime, comme l’explique Shmuel Trigano, et en criminalisant quasi systématiquement les Israéliens, la communauté internationale n’enfermerait-elle pas les principaux acteurs du conflit dans un jeu de rôle dont ils ne peuvent plus s’extraire ? N’entretiendrait-elle pas également la croyance des mouvements intégristes qu’il faut avoir recours aux pratiques les plus extrêmes pour se faire entendre ? Une approche trop manichéenne du conflit ne permet pas d’appréhender la situation « par-delà le bien et le mal » pour citer à nouveau Nietzsche.