Lovendrinc

Brigitte Purkhardt

21,95 CAD$

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Résumé

• Un texte qui plaira aux amateurs d’érotisme sophistiqué, de contes diaboliques et de littérature contemporaine.
• Un roman foisonnant, ambitieux, riche en résonances amoureuses, religieuses, magiques, folkloriques.
• Le premier roman de Brigitte Purkhardt, une Québécoise d’origine polonaise.
• Le livre s’adresse prioritairement à un public qui a des références littéraires.
• Transposition moderne du mythe de Tristan et Iseult.
Barbara, une femme débordante de son désir de savoir et d’aimer se retrouve, à quarante ans, avec le coeur qui défaille. Qu’arrive-t-il donc? L’ancienne comédienne aimerait le raconter, à sa façon. En jouant son théâtre intime. A-t-elle trop aimé, Trop rêvé? Quelle vie invraisemblable pour une petite Polonaise débarquée à Montréal au début des années 1950! Avec ses neuf ans, dans le quartier populaire de Saint-Henri, n’avoir que son bagage de fillette pauvre, seule rescapée, avec sa famille, du désastre européen. Mais heureusement : elle a un trésor de contes venus du vieux fonds familial. Un Golem n’a-t-il pas bâti le manoir ancestral? Il y aura ensuite la vie nouvelle, avec ses leçons particulières. Celles du couvent catholique mais aussi celles d’un pianiste en robe de chambre, d’un directeur de troupe qui se prend pour le Minotaure, de son mari psychiatre, des amants Mortimer et Pierry, spécialiste de contes diaboliques québécois, ou David le caméraman juif. Il y aura toutes les découvertes des sixties et les folies des seventies. Et ses rêves. Ce film qu’elle voudrait faire sur le fameux anarchiste Alexandre Marius Jacob. Car elle ne vit toujours que pour l’imaginaire. Elle vit le lu, le rêvé, le fantasmé. Elle aime les diables québécois autant que les philtres d’amour. Et toutes ces histoires traversent sa mémoire d’amoureuse de littérature et d’art. Ne pourrait-elle pas s’appeler Iseult? Ou jouer les Shéhérazade? Comment ne pas l’écouter, la lire?

Brigitte Purkhardt

D’origine polonaise, Brigitte Purkhardt émigre au Québec en 1951. Elle enseigne la littérature au Collège...

D’origine polonaise, Brigitte Purkhardt émigre au Québec en 1951. Elle enseigne la littérature au Collège Édouard-Montpetit. Elle est en outre critique...

D’origine polonaise, Brigitte Purkhardt émigre au Québec en 1951. Elle enseigne la littérature au Collège Édouard-Montpetit. Elle est en outre critique de théâtre (Prix...

D’origine polonaise, Brigitte Purkhardt émigre au Québec en 1951. Elle enseigne la littérature au Collège Édouard-Montpetit. Elle est en outre critique de théâtre (Prix Jean-Béraud 1992) et l’auteure d’un ouvrage intitulé La Chasse-galerie, de la légende au mythe (XYZ, 1992). Lovendrinc est son premier roman.

D’origine polonaise, Brigitte Purkhardt émigre au Québec en 1951. Elle enseigne la littérature au Collège Édouard-Montpetit. Elle est en outre critique de théâtre (Prix Jean-Béraud 1992) et l’auteure d’un ouvrage intitulé La Chasse-galerie, de la légende au mythe (XYZ, 1992). Lovendrinc est son premier roman.

D’origine polonaise, Brigitte Purkhardt émigre au Québec en 1951. Elle enseigne la littérature au Collège Édouard-Montpetit. Elle est en outre critique de théâtre (Prix Jean-Béraud 1992) et l’auteure d’un ouvrage intitulé La Chasse-galerie, de la légende au mythe (XYZ, 1992). Lovendrinc est son premier roman.

Extrait

Pour Milek, Czaru´s et Lena. En mémoire de ce qu’ils ont été et au nom de tout ce qui ne leur a pas été donné d’être.

Ce ne sont peut-être que des apparences, je le sais, un semblant d’authenticité, partielle, brodée aux fils d’argent et d’or des mythes variés que je traîne en troupeaux derrière moi depuis mon enfance et qui doivent bien finir par s’incarner, qui exigent de ne pas être toujours pris pour des chimères. Andrzej Kusniewicz

Chapitre 1

MORTIMER Tu m’as donné le baiser de la paix. À l’issue d’une longue campagne. Et tu es partie, Iseult. Partie… Avec l’outrecuidance des vainqueurs. Dédaignant tout droit de prise… Abattu, écuissé, je me terre dans mon lit couronné de cuivre. Ce lit qui me vient de ma mère. Ce lit que tu as déserté à ton tour. Et laissé en jachère. Où je tombe en quenouille… C’est ainsi… À trop fuir ce que l’on cherche, on finit un jour par s’y enfouir… Sans honte… Pour chanter la palinodie… D’abord, entre les dents. Puis, à pleine gorge. Maintenant, je peux t’appeler, Iseult. Te réclamer. Enfin… Et je crie ton nom… Je crie… Jusqu’à ce que tu jaillisses de ton nymphée! Oui… Oui… Ondule. Froufroute. Pétille. Et coule… Coule pour moi. À torrents! J’ai soif… Si soif. Mais tu t’esquives quand je te demande à boire. Et tu papillotes quand je tente de te saisir. Tu t’égailles en floches d’embruns qui me saupoudrent, et m’imbibent la peau, et révulsent tout mon être… Ah… Un arôme de volvoce me tourne l’esprit et ma verge de forcir hors sa volve… Oui… Oui… Que la métamorphose s’accomplisse… Je me soumets, Iseult. À toi. À nous. Je paierai sans rechigner le tribut de la résistance à l’amour. Prends-moi. Recrée-moi. À notre image. De la glèbe de mon sexe en effervescence. Tes mains… Que la bourse renfle. Tes lèvres… Que le gland bombe. Ta langue… Que la hampe germe. Je ne tiens plus au monde que par ce pivot s’enfonçant dans la moiteur des draps. Je ne tiens plus à la vie que par ce goût de ta chair tendre. Mon tronc se ramifie… Épineux… À la conquête de ton corps… Que j’embrasse dans le lacis de mes branches cireuses. Tu souffles… Et mes cheveux se répandent en feuilles glauques. Tu gémis… Et ma tête éclate en pétales garance. Tu palpites… Et je drageonne dans le limon de ta couche. Tel que tu m’as voulu, Iseult… Indéracinable…
ISEULT Tu rêves, Mortimer.
MORTIMER Non…
ISEULT Réveille-toi, Mortimer.
MORTIMER Je ne peux pas.
ISEULT Tu ne veux pas.
MORTIMER Ce que je ne veux pas, c’est que tu quittes cette maison.
ISEULT Il le faut, quand bien même…
MORTIMER Oui… Après tout, il y a Paul.
ISEULT Oui… Après tout.
MORTIMER Et son amour te comble… Oui… son amour… L’amour d’un homme qui est mon père…
ISEULT La vie me comble. Et le plaisir. Et l’amour d’un homme qui est ton père.
MORTIMER Je chasse toutes ces scènes d’alcôves qui me triturent la cervelle. Je me réfugie dans ce que nous étions. Tenacement.
ISEULT Parfois, je brûle de goûter à d’autres étreintes, encore inconnues et pourtant déjà familières. Je succombe à ce que nous serions. Furtivement.
MORTIMER Iseult, je suis las…
ISEULT … d’attendre.
MORTIMER Je…
ISEULT Non, Mortimer. Dors, je t’en prie. Dors.

Thèmes et genres
ISBN 978-2-8903-7904-6
Date de parution 1997-04-08
Nombre de pages 336 p.
Dimensions 14,0 cm x 21,6 cm

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